Association Hostel de Lescu de Runnefau

Un hôtel noble rennais d’une famille parlementaire.

Domiciliée dans une partie de cet hôtel, héritière de l’esprit du lieu, du cadre de vie et de témoignages, cette association souhaite en complément de ses collections, dans le cadre de recherches historiques, retrouver, collationner des informations, objets ou documents inédits, particulièrement pour la branche de Beauvais commanditaire de cette construction, et relatifs à sa vie familiale et urbaine dans l’ancienne Cité de Rennes

Le parlement de Bretagne a compté dans ses rangs des magistrats issus de familles bretonnes, dont le nom aujourd’hui nous est encore familier, car toujours porté par leurs descendants. Moins connue car la postérité masculine s’est éteinte à la fin du 18ième siècle, la famille de Lescu de la Sansonnais, originaire de Lanvallay, près de Dinan, mérite notre attention du fait des témoignages significatifs de son passage dans chaque département breton. Elle est, au 17ième siècle, comme au 18ième siècle, un exemple type de la progression sociale aristocratique.

A cette époque, l’inévitable ambition des parlementaires est d’agrandir leurs domaines et leur pouvoir par l’habileté des alliances et les mariages deviennent une sorte de jeu dynastique, digne d’une stratégie militaire, dans lequel les pères de cette famille excellent.

A la fin du 16ième siècle, si la branche aînée composée de gens d’armes est de noblesse d’épée, la branche de Beauvais, grâce à un mariage avantageux, avec la fille unique du procureur général syndic de Rennes et l’achat d’une première charge de conseiller au parlement de Bretagne, en trois générations, grâce à un travail sacerdotal, de manière constante peut établir des alliances, regrouper des terres, augmenter sa fortune et ainsi faire partie de la riche noblesse de robe de Bretagne. De ce fait, elle sollicite un titre de comté, accordé par lettres patentes du roi en reconnaissance des loyaux services et du temps passé à son service. A la suite du décès, en 1682, de Louis, dernier du nom de la branche aînée, c’est Gilles IV, premier comte de Beauvais, qui devient chef de nom et d’armes, il est la clef de voûte de la famille, époux d’Anne, fille du richissime armateur malouin Magon. Son fils cadet François-Pierre, comte de Runnefau et enfin son petit fils Louis-Gilles, comte de Runnefau, Beauvais, Langan et autres lieux, décédé sans hoirs en 1779, suivent eux aussi le chemin parlementaire tracé par leurs aïeux.

Contrairement à d’autres familles parlementaires, celle ci a cohabité durant les sessions, deux siècles dans son hôtel particulier de la rue du Fourn du Chapître, en y laissant son nom et son empreinte.

Il n’existe pas de fonds privés du fait d’héritages aux bénéfices de parents éloignés, qui ont vendu ou émigrés, mais patiemment établie la généalogie familiale, branche agnatique, de 1585 à 1779 prouve leur présence urbaine, durant cette période, cent soixante six années exactement, 3 aînés et 2 cadets des 5 générations prolifiques concernées se succédent au Parlement.

Ceci n’est que le préambule d’un parcours initiatique semé d’embûches.

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M. Moenner
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